Cette semaine, Wonderful-art vous propose de vous replonger dans la mythologie romaine, pour découvrir les 3 sœurs qui président à la destinée humaine!
Symbole du rythme de la vie, de l’évolution et l’univers, Nona, Decima et Morta, plus connues sous le nom des trois Parques, commandent le changement nécessaire qu’imposent l’existence et la fatalité de la mort.
Déroulons ensemble le fil de ce mythe, pour tisser la trame d’un tableau aussi vieux que la nuit des temps!
Dans le mythe romain d’origine, il n’y avait qu’une Parque (Parca Maurtia), appelée Neuna Fata qui symbolisait la destinée et était associée à la naissance.
Par la suite, elle deviendra la Parque Nona, une des trois Parques.
C’est influencé par les Moires grecques, Clotho, Lachésis et Atropos qui régentent la naissance, la vie et la mort, que les romains gardent l’idée des trois Parques, Nona, Décima et Morta.
A l’origine:
Les Parques, (du latin Parcae, provenant des mots parco, parcere, « épargner ») président, donc, à la destinée des hommes de la naissance à la mort.
Elles sont, communément, représentées comme des fileuses qui mesurent la vie des hommes et tranche leur destin.
Aussi vieilles que la Terre, la Nuit et le Ciel, leur naissance pourtant reste floue.
Selon les versions, elles sont soit les filles de Jupiter et de Junon soit de Jupiter et de Thémis, soit de Nox (Nyx: la nuit) et de l’Erèbe ou encore comme pour certains poètes, les filles de Nécessité (Ananké) et du Destin.
Le flou autour de leur naissance, peut impliquer qu’elles ont exercé leur fonction dès l’origine de tout être et de toute chose.
Les Parques sont aussi les sœurs possibles des Horae (les Heures) dans les régions olympiennes. Les Horae, elles, veillent non seulement sur le sort des mortels, mais encore sur le mouvement des sphères célestes et l’harmonie du monde.
Dans leur palais les Parques gravent la destinée de chaque homme dans le fer et l’airain afin que rien ne puisse l’effacer.
Déroulant le, mystérieux, fil du cours de la vie, rien ne peut ni les faire fléchir ni empêcher d’en couper la trame. Les Parques tissent, mesurent et coupent leurs desseins de manière immuable à quelques exceptions près.
En effet, elles interviennent pour calmer la douleur de Cérès, lors de la perte de sa fille et aide Jupiter dans son combat contre les Titans.
Leurs rôles et leurs représentations :
Les Parques sont représentées comme trois femmes ayant un le visage sévère et portant soit des couronnes d’or, de narcisses ou de branches de chêne vert (symbole du cycle éternel de la vie et de la mort), parfois même de simples bandelettes sur la tête.
Les romains avaient l’habitude de les invoquer après avoir invoqué Apollon car, comme lui, elles touchent à l’avenir. Les romains rendaient de grands hommages à ces dernières en sacrifiant des brebis noires par immolation.
Le rôle des Parques ne se limitait pas seulement à filer, mesurer ou couper le fil de la vie.
Elles étaient aussi chargées de guider vers la lumière et de faire sortir du Tartare, les héros qui avaient osé y pénétrer.
Elles avaient en charge de faire respecter le destin de chaque homme lorsque son “heure” était arrivée (c’est elles qui empêchaient les dieux de porter secours aux héros par exemple)
Elles sont l’incarnation de la loi, que même les dieux ne peuvent transgresser sous peine de mettre l’ordre du monde en péril.
Nona (Clotho pour les grecs), signifie “filer” en grec. Elle est souvent représentée comme la plus jeune des Parques. C’est elle qui fabrique le fil du destin. Elle porte une couronne ornée de 7 étoiles et tient une quenouille qui descend du ciel à la terre et est vêtue d’une longue robe, dont la couleur dominante des draperies est bleue.
Decima (Lachésis pour les grecs), signifie “sort” ou “action de tirer au sort” en grec. Elle est la Parque qui après avoir déroulé le fil, le met sur le fuseau. Elle porte des vêtements parfois avec des étoiles et les draperies ont pour couleur dominante le rose. Elle est facilement identifiable de par les nombreux fuseaux autour d’elle.
Morta (Atropos pour les grecs), signifie “inévitable” en grec. Elle tranche impitoyablement le fil de la vie de chaque mortel. Elle est la plus vieille des trois Parques. Elle est identifiable surtout par les nombreuses pelotes de fil, plus ou moins gros, dépendant de la durée plus ou moins longue de la vie de chaque mortel.
Ces déesses sont, donc à la fois, à l’origine de la naissance, de la vie, et de la mort mais sont aussi dépositaires de l’obligation de faire respecter le destin qu’elles octroient à chacun.
Elles sont l’incarnation des mystères de la vie et de la mort, de l’implacabilité du destin, mais surtout un lien immuable entre le monde des vivants et des morts, entre le monde des hommes et celui des dieux.
A bientôt,
Manue
Bonjour
Puis-je utiliser des images de votre article sur les parque afin d illustrer la page accueil de mon site
Bien sûr vous serez cité en référence .
Cordialement
G.Abiven
Bonjour. Ces images sont soumises au droit d’auteur, la source est indiquée sur chaque image, merci de vous mettre en contact avec eux pour l’utilisation que vous souhaiteriez en faire.
Cet article très intéressant m’a fait penser à ce que dit Christophe André dans Consolation (2022).
L’être humain est « programmé » pour souffrir, vieillir et mourir. On le savait pour les deux derniers mais il faut aussi accepter que la souffrance fait partie de nos vies. Cela doit nous inciter à profiter des moments de bonheur et à ne pas le considérer comme acquis et immuable. Voilà mon interprétation de lecture.