Cette semaine Manue vous propose sa créa de la semaine issue de la série DELTA : La naissance de l’incompréhension.
Découvrez cette œuvre pleine de mouvement et de lumière à travers ce nouvel article.
Cette œuvre originale est l’ illustration d’une réflexion autour de la difficulté et parfois de l’impossibilité de se comprendre.
Une réflexion autour de l’origine du langage, de ce qui nous réunit et de ce qui nous sépare…
Série DELTA : La naissance de l’incompréhension
La naissance de l’incompréhension
50 X 70 cm, acrylique, huile, peinture en bombe sur toile, 2018
Le mythe de la Tour de Babel
Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.
Livre de la Genèse (Gn 11,1-9)
Peu après le Déluge, alors qu’ils parlent tous la même langue, les hommes atteignent une plaine dans le pays de Shinar et s’y installent tous.
Là, ils entreprennent par eux-mêmes de bâtir une ville et une tour dont le sommet touche le ciel, pour se faire un nom.
Alors Dieu brouille leur langue afin qu’ils ne se comprennent plus, et les disperse sur toute la surface de la Terre.
La construction cesse. La ville est alors nommée Babel.
Pour certains, cette histoire qui explique l’existence de plusieurs langues, illustre la nécessité de se comprendre pour réaliser de grands projets, et le risque d’échouer si chacun utilise son propre jargon.
Ce récit peut être vu comme une métaphore du caractère équivoque du langage humain.
On peut aussi y voir une illustration des dangers que représente la recherche de la connaissance, vue comme un défi lancé à Dieu.
À contre-courant, François Marty interprète Babel comme une chance pour l’homme : il lit son mythe comme une instauration, par la diversité qu’entraine la multiplicité des langues, des conditions de l’altérité et de la « biodiversité » des hommes, qui obligent les citadins à se civiliser. La ville devient alors un creuset d’humanité.
Dieu lui-même donne son nom à cette ville ; Babel, qui ouvre le ciel, est d’après Emmanuel Levinas une invitation à « l’ouverture à l’autre que l’autre, celui qui m’est radicalement différent, comme voie qui mène au Tout autre».
Les interprétations multiples de ce mythe permettent à chacun de réfléchir sur l’importance de se comprendre pour accomplir quelque chose de plus grand et de fondamentale : L’ouverture à l’autre?
A bientôt
Manue
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