Les humains font tous partie du “Grand Esprit” (selon la culture huronne*), le rêve nous permet d’échanger avec lui…
Le “Grand Esprit” nous les suggère pour nous aider à mieux nous comprendre, à nous libérer, à nous équilibrer et à comprendre les besoins de notre âme.
Le “Dreamcatcher”, appelé également “Capteur de rêves” ou “Attrape rêves”, aide à contrôler ses rêves. Il est dit qu’il tient le destin de la vie…
Photo de wolfnowl et andy castro
Dans la culture amérindienne, le Dreamcatcher est l’un des objets les plus important. Il y’a plusieurs hypothèses sur son origine (selon les traditions Sioux, Cheyenne, Chippewa, Oneida ou Ojibwe) mais celui-ci a été diffusé dans toutes les nations des “Peaux-Rouges” à travers différentes légendes transmises oralement.
Comment fonctionne t-il ?
Le Dreamcatcher se constitue d’un petit cerceau où est tissé un filet de la forme d’une toile d’araignée avec au centre un petit trou. Celui-ci est principalement de forme ronde (sauf dans certaines tribus comme les Iroquois où il est en forme de goutte). Autrefois le cerceau était généralement en bois de saule et la toile en fibre d’ortis ou tendons animal (ceux-ci étaient ensuite teints en rouge à l’aide d’écorce de prunier sauvage).
Des plumes sont installées tout autour de ce cerceau, elles représentent l’amour, la douceur et la bonté. On peut également trouver sur le filet du capteur de petits objets précieux, comme des pierres de couleurs ou autre objet personnel. La perle centrale représente Iktomi, l’araignée qui tisse la toile bienfaitrice, capable de retenir les cauchemars et les mauvaises pensées qui troublent le sommeil…
Pendant la nuit , le Dreamcatcher laisse passer par le trou du centre les bons rêves et les songes utiles à notre âme (pour la pensée positive), qui seront conservés par les plumes installées autour du cerceau.
En revanche, cauchemars et mauvaises énergies sont capturés dans le filet afin d’être détruit par les premiers rayons du soleil. Il sert donc de filtre afin de conserver uniquement les belles images de la nuit.
A l’origine, il était destiné aux enfants qui faisaient de mauvais rêves afin de les aider à mieux cerner et trier leurs idées.
Mythes et légendes :
D’autres légendes existent comme celles des Chippewas ou des Micmacs, mais celle-ci nous ont bien plu.
Il y a longtemps, lorsque le monde était encore jeune, un vieux guide spirituel de la tribu Lakota, se trouvait sur le sommet d’une haute montagne, et eut une vision. Dans cette vision, Iktome, un grand coquin et enseignant de la sagesse, lui apparut sous la forme d’une araignée, et lui parla en langue sacrée.
Pendant qu’il parlait, Iktome l’araignée prit le cercle de saule que l’ancien portait avec lui et qui était décoré de plumes, de crin de cheval, de petites perles et d’offrandes sacrificatoires, et il commença à tisser une toile à l’intérieur du cercle. Il parla à l’ancien des cycles de la vie, que l’on commence à vivre en tant qu’enfants, et que l’on passe ensuite de la jeunesse à l’âge adulte. Qu’enfin nous atteignons la vieillesse, et que quelqu’un prend soin de nous comme si nous étions enfant de nouveau, complétant ainsi le cycle.
« Mais », ajouta Iktome, pendant qu’il continuait à tisser la toile d’araignée, « Pendant chaque période de l’existence il y a beaucoup de forces, quelques unes appartenant au bien, d’autres au mal. Si tu écoutes les bonnes forces, elles te guideront vers le bon chemin, mais si tu écoutes les mauvaises forces, tu iras dans la mauvaise direction, et cela pourrait te blesser. Ainsi ces forces pourraient t’aider, ou t’interférer avec l’harmonie de la Nature ».
Pendant qu’Iktome parlait, il continuait à tisser. Quand il fini de parler, il donna la toile à l’ancien, et il dit: « La toile d’araignée est un cercle parfait avec un trou au milieu. Utilise-la pour aider ton peuple à rejoindre ses buts, en employant bien leurs idées, leurs rêves et leurs visions. Si vous croyez au Grand Esprit, la toile retiendra vos bonnes visions, tandis que les mauvaises s’en iront à travers le trou central ».
L’ancien raconta la vision à son peuple, et maintenant beaucoup d’amérindiens accrochent un « attrape rêves » au dessus du lit, pour filtrer les visions.
> Légende Cheyenne
Il y a longtemps, dans un village Cheyenne, vivait une petite fille nommée Nuage Fraîche. Un jour la petite dit à sa mère, dernier Soupir du Soir : « Quand la nuit descend, souvent un oiseau noir arrive pour se nourrir.
Il me donne des coups de bec et il me mange, jusqu’au moment où tu arrives, légère comme le vent, pour le chasser. Je t’entends, mais je ne comprends pas, qu’est-ce que c’est tout ça ! ».
Avec grand amour maternel, Dernier Soupir du Soir rassura la petite effrayée : « Les choses que tu vois pendant la nuit s’appellent rêves et l’animal ailé noir qui arrive est seulement une ombre! »
La petite dit : « Mais moi j’ai peur, je voudrais voir seulement les ombres blanches, qui sont bonnes…. »
Alors la sage mère, qui savait dans son cœur qu’il aurait été injuste de fermer la porte à l’oreille intérieure, inventa un filet rond pour pêcher les rêves dans le lac de la nuit.
Elle donna à l’objet un pouvoir magique : reconnaître les bons rêves, c’est-à-dire utiles pour la croissance spirituelle de sa petite fille, et les mauvais rêves, c’est-à-dire insignifiants et trompeurs.
Dernier Soupir du Soir construit plusieurs Dreamcatcher, et elle les accrocha sur les berceaux de tous les petits du village Cheyenne.
Au fur et à mesure que les enfants grandissaient, ils enrichissaient leur filet avec des objets qui leurs étaient chers, et le pouvoir de l’objet augmentait, augmentait, augmentait avec eux….
Tous les Cheyennes conservent « l’attrape rêves » pour toute la vie, comme amulette qui apporte force et sagesse.
De nos jours, des millions de personnes utilisent un Dreamcatcher pour les aider à contrer leur cauchemars (il est également considéré comme porte bonheur mais aussi comme aide à décrire l’avenir)… Les vrais capteurs de rêve doivent être donnés directement de l’artisan à l’intéressé car la première personne qui le touche en devient son propriétaire…
Bien que pouvant être perçu comme un objet de mauvais goût de part sa popularité sur les marchés à touristes, embrumés par l’encens, celui-ci reste toutefois un objet mystérieux… qui continue à charmer les rêveurs…
Que penseriez-vous d’une modernisation à la Wonderful-Art?
Définitions :
*Culture huronne : Les hurons constituent une première nation de langue iroquoienne, originaire du sud de l’Ontario, au Canada.
Sources :
Dreamcatcher country dance
Trace de moi
wikipédia
Chemin de lumière
J’avais déjà vu cette breloque de mauvais goût sur les marchés du soir à Nieuwpoort mais j’ignorais ce que c’était. je vais désormais les regarder d’un autre oeil (surtout lorsque LN aura transformé cette vilaine chose en une oeuvre d’art 😉
Oui la connaissance change souvent la vision des choses 🙂
Merci de nous faire comprendre des objets connus et oubliés
Merci David 🙂