Pour sa créa de la semaine, Manue vous fait voyager dans le temps avec un symbole universel et ancestral : les mains négatives et positives.

Symbole dont la signification reste un mystère et une source de débat  pour les paléontologues aujourd’hui.

Elle a revisité ce symbole qui ne laisse pas qu’une trace dans l’ histoire mais bien une empreinte indélébile dans l’histoire de l’humanité…

Les mains négatives :

retour sur leur signification controversée…

Ces empreintes de mains sont des œuvres picturales faites au pochoir,
en appliquant un pigment sur une main posée, doigts écartés sur la roche.

L’étude des pigments (éléments continus, dissociés ou pelliculaires) a permis de montrer que plusieurs techniques différentes sont utilisées : soufflage et projection d’un colorant liquide, directement avec la bouche (technique du crachis) ou avec une sarbacane ; tamponnage avec une peau ou une fourrure trempée dans le colorant ; utilisation d’un pinceau.

Il est le symbole universel de l’art pariétal et rupestre du Paléolithique supérieur. Ces mains sont parfois isolées, groupées, décorées, reliées, visibles ou cachées.

Les mains positives sont obtenues en appliquant la main enduite de colorant sur une paroi ou directement dessinées  à la main, elles sont aussi bien plus rares.

 

Une symbolique controversée :

L’abbé Henri Breuil, replace ces mains positives et négatives dans son schéma d’évolution de l’art paléolithique et les considèrent, comme la première période de l’art préhistorique, existant avant toute autre manifestation picturale. Elles appartiennent, selon lui, au cycle aurignaco-périgordien qui commence par l’apparition de ces mains, puis le dessin de « macaronis », tracés informes précédant les tracés organisés, le dessin précédant la peinture.

Cette chronologie stylistique est aujourd’hui réfutée. André Leroi-Gourhan en a une approche plus complexe et nuancée, les mains n’étant pas une étape archaïque mais appartenant au style II et III de l’art préhistorique, provenant surtout au Gravettien et dont les thèmes varient selon les régions, notamment l’aire cantabrique.

Jean Clottes y voit dans sa théorie du chamanisme pariétal‎, des mains de chamanes semblant traverser la paroi et « pénétrer dans le monde spirituel, caché derrière le voile de la pierre ».

Elles peuvent s’expliquer aussi, par le simple plaisir ludique de marquer son habitat d’une empreinte répétitive.Selon l’historien de l’art, Max Raphael,elle joue un rôle esthétique.En effet, la main est souvent associée à des animaux.Hypothèse remise en cause par l’anthropologue Dean R. Snow, qui s’appuie sur un logiciel calculant l’indice de Manning et retrouve dans plusieurs de ces mains l’œuvre de femmes.

Les hypothèses actuelles privilégient la fonction symbolique de ces mains : elles participeraient à des systèmes de signes, des séances d’initiation, des rituels magiques, thérapeutiques, religieux ou divinatoires.

N’eon color :

Il s’agit d’un tableau qui s’inspire directement de l’art pariétal.

Technique : encre à tatouer (pigment naturel), peinture à la bombe (couleurs fluo réactives à la lumière noir), pochoir  sur support carton.

Dimensions : 66cm x92 cm

Il revisite ce symbole universel de manière moderne et pose la question suivante : “Quelle empreinte pouvons nous laisser aujourd’hui?”

Plus précisément, je me suis demandée comment aujourd’hui, dans un monde où la spiritualité revêt une multitudes de facettes, je pouvais retranscrire ma spiritualité et y laisser mon empreinte.

Je me suis alors positionnée selon un angle qui fait parti intégrante de moi… Et je me suis interrogée sur ce qui illumine ma vie au quotidien depuis plus de 14 ans : le tatouage.

Grace à mes mains, je laisse mon empreinte sur les gens de manière indélébile et éternelle (en principe).

Dans ce tableau, j’ai tenté de retrouver les émotions qui m’animent quand je tatoue, quand je partage avec les gens cette énergie qui m’anime…

Mes mains sont mon outil de travail, de communication, de recherche spirituelle.

Voici le résultat à la lumière du jour…

Je voulais aussi ajouter une dimension plus complexe et reflétant mon état d’esprit et mon besoin viscéral de voir sous un éclairage nouveau au quotidien…

J’ai donc utilisé les couleurs fluo afin qu’elles réagissent à la lumière noire…

Ce qui permet aussi de voir les choses différemment…

Tableau avec lumière noire:

A bientôt pour de nouvelles découvertes! Manue

Sources : wikipedia.org