“J’aimerais, une fois n’est pas coutume,
réveiller les consciences des wonderfulecteurs”…
Voici un artiste qui va, sans doute susciter pas mal de réactions…”.
Wim Delvoye artiste plasticien belge né le 14 janvier 1965 à Wervik, se fait connaitre grâce à sa machine à caca… “Cloaca”. il se présente comme artiste “ethnique”, il suscite nombre de réflexion par la juxtaposition d’univers et de contre emploi. Dans la lignée de Brueghel, il confronte, lui aussi, le trivial aux politiques, au religieux et à la société.
Cloaca (2000-2007) : “emmerde Coca-Cola”?
Son installation “Cloaca” présentée au musée Mukha d’Anvers en 2000, reproduit de manière véritable le processus de la digestion, en faisant entrer des aliments dans une machine, d’où sort en bout de chaine des excréments.
La machine fonctionnelle, n’est pas à vendre mais les “productions” qui en sortent oui… Ainsi que tout un merchandising de produits dérivés (tee-shirt, papier toilette…) sont disponibles dans des Cloaca shops, lors des expositions. Réalisée avec des ingénieurs, il existe 8 versions de la machine et, elle est cotée en bourse.
Cette œuvre, bien qu’elle puisse faire sourire, ou non, nous interroge sur la société de consommation, en reprenant les codes publicitaires et le packaging d’une marque que nous connaissons tous… Mais aussi les mécanismes commerciaux de nos sociétés modernes.
Critique ou vision pertinente sur notre “civilisation”, le message est clair !
L’art du cochon : exposition “dessin et maquette” :
En février 2010, le MAMAC (Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain) de Nice présente 7 cochons tatoués (à l’occasion de l’exposition “ dessins et maquettes” consacrée à l’architecture gothique et à la crucifixion).
C’est, en chine que Win Delvoye construit, en 3 mois, “sa ferme”.
Il y élève des cochons qu’il filme en continu.
Une fois par semaine, les cochons, sous légère anesthésie (pour ne pas les traumatiser??), passent sous l’aiguille de professionnels ou de l’artiste lui même…
Les motifs tatoués, s’inspirent de motifs de prisonniers russes, de Walt Disney (ils ont les mêmes initiales…), de logo comme Vuitton ou Cloaca.
« … Je laisse bien entendu le Parti communiste chinois juger mes tatouages, c’est pour cela qu’il n’y a rien de porno. C’est déjà limite quand je fais des seins nus… On tatoue le cochon quand il pèse 35 kilos et un saigneur belge vient le tuer quand il atteint 200 kilos. Puis il faut nettoyer la peau, la congeler et la ramener en Belgique, où elle est tannée par un spécialiste. Enfin, elle peut être présentée, selon sa qualité, comme un trophée de chasse ou tendue sur un cadre comme une toile. Parfois, je fais empailler l’animal. »
Ce volet de l’exposition suscitera moins la réflexion sur le message véhiculé que le débat sur la cruauté envers les animaux et les foudres des association de défense animale comme la fondation Brigitte Bardot.
Du cochon à l’Homme… Il n’y a qu’un pas…
Loin de calmer le jeu, Wim Delvoye récidive, cette fois-ci c’est le dos d’un homme dont il fait une œuvre d’art. Il fait tatouer sur le dos de Tim Steiner le même motif tatoué que sur l’un de ses cochons…une Madone surmontée d’une tête de mort.
L’œuvre a été acquise par un Allemand pour une valeur de 150 000e.
Le propriétaire peut disposer de l’œuvre 3 fois par an pour l’exposer, il peut aussi la léguer ou la revendre contre n’importe quel bien…
Après la mort de Tim Steiner, la surface de peau tatouée sera conservée tout comme celle des cochons…
A ma connaissance Amnesty International n’a pas réagi… 🙂
Les codes religieux revisités :
Comme on a pu le voir ci-dessus, cet artiste, pour le moins subversif, met en avant les contradictions de nos sociétés, cela est encore plus flagrant dans son rapport à la religion.
Ses œuvres inspirées de la culture catholique suscitent aussi nombres de réactions… Engins de chantier métamorphosés en cathédrale, cathédrale métallique aux vitraux subversifs, crucifix torsadés…
Il interroge, surtout ici, sur notre rapport au corps et aux symboles.
Un artiste qui travail sur des domaines peu représentés dans l’art du XXème siècle :
Wim Delvoye travail aussi sur les codes de l’artisanat, de l’art décoratif, et de la scatologie.
Il présente entre 1989 et 1991, des œuvres comme une série de bonbonnes de gaz ornées de motif de porcelaine de Delft, des carreaux de céramique décorés d’excréments, de marquèteries faites de jambon et de salami, de buts avec des vitraux aux motifs inspirés de la peinture classique.
En 1998, il sort les “bird house”, une série de nichoir pour oiseaux ornés d’élément sado-masochiste.
Si le message est moins évident parfois, il n’en reste pas moins
efficace dans la réaction que ces œuvres provoquent en nous.
“A ceux qui pensent que l’art c’est de la merde, Wim Delvoye serait sans doute d’accord… Mais ajouterait peut être… “notre société de consommation aussi”… Mais là, je m’avance sans doute…”
Personnellement, si je peux me permettre un avis, je trouve que son analyse et son travail sur la société et ses codes est percutant, vif, aiguisé, humoristique et dérangeant… au delà des polémiques qu’elles suscitent… quelle sera le votre?”
Manue
Allez jeter un œil averti sur le site de l’artiste
Sources :
Wikipedia.org
anaisetpedro.com
Tout est bon dans le cochon 😉
Quel artiste tout de même, la créativité a ici tout son sens. J’ai adoré, bravo pour cet article
merci phil, je suis bien d’accord avec toi!!j’ai pris plaisir à l’écrire aussi 😉
Super, Merci Manue…Ce matin, je montre Wim Delvoye à mes élèves.(après avoir cherché son nom pendant 2 heures…(Millevoye, Vilmoye, Villevoy)..Tout en cherchant ses fameux marbres en charcuterie je tombe sur votre site, excellent!!Et voilà…Wonderful Art dans les classes de la Réunion..Vive le net! Mille bisous madman
ahahaha yes!! j’ai vu des pièces à lui au musée c’est un truc de malade;) j ‘espère que tes élèves vont pas foutre la merde dans ton cours ;))